Que se passe-t-il dans nos ruches en mai ? 🐝

Que se passe-t-il dans la ruche en mai ?

Ça y est, la ruche bourdonne de partout. Le trafic sur la planche d’envol est dense.
Certaines abeilles s’en vont sur les champs alentours récolter la première grande miellée printanière.
D’autres, s’en reviennent à la ruche les pattes chargées de pollen et les jabots remplis de nectar.
C’est le colza et l’acacia qui ouvrent le bal des festivités au mois de mai.

L’année dernière, la météo particulièrement capricieuse jusqu’aux Saints de Glace (13 mai) n’a pas permis aux abeilles de récolter le précieux nectar d’acacia,
devenu un miel rare quasi absent des étals en 2021.
On espère que la météo sera plus clémente ce printemps et permettra une belle miellée d’acacia.

Dans la ruche, la reine ne s’arrête plus de pondre.

En mai les abeilles font ce qui leur plaît !

Ce sont près de 2000 œufs qu’elle va pondre par jour.
Œuf qui deviendra larve, puis nymphe pour enfin devenir l’abeille adulte que nous connaissons.
Il faut compter 21 jours pour qu'un œuf se transforme en future abeille. Trois jours pour passer du stade de l'œuf à celui de larve.

Le stade larvaire dure quant à lui dix jours. Enfin les huit derniers jours la larve développée devient nymphe puis abeille.
Le couvain (partie des cadres recevant la ponte de la reine) se développe particulièrement à cette période et les ressources (nectar et pollen) également.
C’est donc une période durant laquelle la place risque de manquer dans la ruche. Et si la place manque, alors le risque d’essaimage devient grand.

On vous partage le témoignage d’Arielle et Eric, nos apiculteurs dans le Médoc qui on récupéré un bel essaim cette semaine.

"Bonjour à tous !
En saison, nous recevons fréquemment des appels de personnes qui se retrouvent en présence d'un essaim chez eux.
Ici, un essaim s'était installé dans un arbre creux ; Lorsque l'agriculteur l'a abattu et a commencé à l'ébrancher, les abeilles sont sorties.
Il a prudemment abandonné le chantier et nous a appelé.

Nous avons coupé la partie du tronc que nous pensions creuse dans l'idée de le rapporter chez nous et de faire une ruche-tronc.
Le trou était bien plus grand que prévu, et l'arbre tellement abîmé qu'il est parti en morceaux.
Nous avons donc récupéré les abeilles dans une ruchette qui est venue rejoindre le rucher de la Coumette.
Elles ont l'air de s'y plaire et ont accepté de rester !" Arielle et Eric - Nos Apiculteurs

De son côté, l’apiculteur…
Pour l’apiculteur le mois de mai est une période très importante également.
D’abord, la surveillance est de mise puisque l’évolution rapide des colonies peut provoquer des essaimages comme évoqué plus haut.

C’est aussi la période de la première miellée. L’apiculteur va donc s’afférer à ajouter sur les ruches les premières hausses à miel.
Ce sont les parties supérieures des ruches qui permettent à l’apiculteur de récupérer l’excédent de miel récolté par les abeilles.
On ne touche pas au miel du corps de la ruche qui constitue les réserves alimentaires de toute la colonie.

Les hausses à miel jouent ainsi deux rôles primordiaux :
Elles libèrent de la place dans la ruche permettant ainsi de limiter les risques d’essaimage.
Elles permettent également de récolter la première miellée printanière.
L’apiculteur profitera aussi du mois de mai pour récolter du pollen en posant une trappe à pollen à l’entrée de la ruche.
Enfin, comme tout au long de l’année, il faut rester vigilant pour prévenir les éventuelles attaques de prédateurs, comme le frelon asiatique.